Depuis les années 1990 l’hôpital général a considérablement développé la fonction d’accueil des urgences. La plupart des urgences psychiatriques lui sont adressées. Les hôpitaux généraux et la psychiatrie se sont parfois rapprochés. Cela peut aller de la présence sporadique d’un psychiatre aux urgences, à la création d’unités spécifiques au sein des urgences générales. Des dispositifs spécifiques propres à la psychiatrie, sectoriels ou intersectoriels, ont été développés ici et là. Ils sont divers (centres d’accueil et de crise, dispositifs mobiles, CMP ouverts à des soins non programmés....) L’inégalité des réponses est flagrante selon l’établissement et le territoire. Nous proposons dans ce numéro une présentation de différentes réponses aux situations d’urgence et de crise psychiatriques. Si la psychiatrie française peut être décrite comme peu mobile et réactive, que dire des dispositifs et initiatives qui voient le jour dans différents lieux de soin et de quelle façon pouvons-nous nourrir notre pratique de ces expériences ?