Adrien Desgriers est un héros de notre temps, un arriviste de gauche, qui accumule les erreurs et les désillusions. Sa quête va le mener loin, de l'autre côté de l'Atlantique ; en haut. au sommet de la société. Il a épousé Marianne, la fille d'un riche industriel, Alexandre Brendel-Mimard, mais quelque chose le ronge. Il est habité par le gauchisme, et part pour les États-Unis où il milite chez les socialistes prolétariens. Il travaille ensuite à Chicago, en usine, puis dans un fast-food à Saint Louis. Extravagant et insolite, l'Amérique défile sous ses yeux et sous les nôtres. A Cuba, il sera jeté en prison. De retour en France, il retrouve sa femme, commence une carrière littéraire, mondaine, devient député socialiste et connaît une heure de gloire, très éphémère, au congrès de Metz. Albert Richter, le narrateur de Monsieur Adrien, cherche à reconstituer ce parcours fulgurant. Est-ce Adrien Desgriers qui a tué son beau-père ? C'est l'un des mystères qu'Albert pourrait éclaircir en racontant les tribulations de son ami qui lui avait pris Marianne... Fable violente sur l'ambition, éducation sentimentale et politique d'un enfant du siècle, ce roman au ton stendhalien est aussi une réflexion sur l'essentiel : le bien et le mal.